Au prix, vive la rose !

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Après Garden Price, une enseigne de jardineries qui, comme son nom l’indique, propose les produits d’une jardinerie à prix discount, voici Flower Price, une jeune chaine de fleuriste dont le positionnement prix se situe entre le fleuriste et la GSA. Bienvenu à ce nouveau venu !!!

Le prix !!! Voilà un leitmotiv assumé par toute notre distribution. Pour rendre le jardin et la fleur coupée accessibles à tous, le prix ne doit pas être dissuasif. Dit comme ça, ça part d’un bon sentiment et en tant que consommateur, on ne peut que partager l’idée.

Par contre, l’important, c’est de savoir à quel prix nous devons avoir un prix ?

Chez les vendeurs de vêtements, la recherche du prix bas a conduit à des aberrations sociales et de légères remises en cause depuis. Vous vous souvenez peut-être du drame de Dacca en 2013 et ses 1127 morts L’immeuble vétuste abritait des femmes et des hommes chargés de confectionner nos habits au prix le plus bas possible.

La question se pose régulièrement aux consommateurs que nous sommes, jusqu’à quel prix le prix mérite son prix ?

En alimentation, les fraises aussi sont proposées en promo toute l’année, mais dois-je pour autant mettre en cause ma santé en absorbant les traitements chimiques plus ou moins contrôlés qui vont avec ?

L’éthique nous interpelle de plus en plus et nous sommes régulièrement attentif à la provenance des produits. Le « consommacteur » s’invite à la table des négociations.

Pour les fleurs coupées, payer le juste prix est une initiative respectable. Par contre, combien sommes-nous prêts à payer ?

Pour exemple, plus de 600 millions de roses sont consommées en France chaque année. Ces roses transitent par la Hollande et arrivent souvent du Kenya (30%). Au Kenya, de grandes fermes exploitent les ouvrières chargées de récolter ces jolies fleurs et les pesticides sont utilisés sans trop de limites.

Le niveau du lac Naivasha utilisé par les Masaïs pour faire boire les troupeaux voit son niveau diminuer chaque année avec l’eau prélevée pour l’arrosage des rosiers. Le lac n’est plus qu’à 60% de son volume initial.

Sacrifier la nature à l’autre bout du monde pour apporter un peu de nature éphémère chez nous, sous forme de fleurs coupées, ce n’est pas réellement le souhait des jardiniers amateurs sensibles à leur environnement.

Au-delà du choix de notre philosophie de distribution : jardinerie, GSA, fleuriste haut de gamme ou fleuriste discounter… Nous avons tous intérêt à proposer des produits issus d’une agriculture raisonnée, cultivés et récoltés dans le respect des salariés, de l’environnement et des populations locales.

Le prix est un argument de vente respectable, c’est un fait, mais notre profession se grandirait sans doute en proposant des fleurs coupées labélisées et issues d’une production responsable. Ensuite, on pourra se bagarrer sur le prix ?

Longue vie aux fleuristes, en attendant les roses labélisées !

Roland Motte… Jardinier !

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