Chaud patate !

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En fin de canicule ou presque, c’est le moment de faire un tour au jardin pour voir l’étendu des dégâts et se poser les questions pour l’avenir. Potager ou ornement, va bien falloir changer nos pratiques si ce temps trop chaud perdure au fil des saisons.

Les tomates ont la peau dure, les interdictions d’arrosage sont en vigueur un peu partout, les haricots font la gueule et même les patates ne sont pas bien nombreuses au moment de la récolte. He ben oui, va falloir s’habituer à la canicule !

Si l’histoire se reproduit comme semble l’annoncer les experts, nous risquons d’avoir un jardin bien abimé à la fin de chaque été.

Pourquoi donc encore faire son potager s’il faut développer des trésors d’énergie pour récolter 3 salades et deux courgettes ? Pas mieux pour les géraniums et autres plantes en pot. Dans un contenant, la plante est dépendante de son jardinier et surtout de son arrosage. Et si l’eau est réglementée, pourquoi donc s’obstiner à conserver ces décors contraignants ?

Cette canicule 2018 pourrait faire des petits les années à venir et compromettre sévèrement la motivation des jardiniers amateurs.

Et en plus, les vieilles connaissances du passé n’ont plus court aujourd’hui. Nous devons résonner avec un mois d’avance, à commencer par les dictons. « En avril, ne te découvre pas d’un fil » va devenir « En mars, ne te découvre pas d’un fil ». Bonjour la rime !!! « En avril, fait ce qu’il te plait », mais aussi « Noël au balcon, Pâques estival ». Si l’un d’entre vous a du temps et de l’imagination, il y a là de la matière pour un nouveau traité du jardin.

Bien-sûr, si l’on regarde d’un bout de la lorgnette, on peut se dire que le monde est foutu et qu’il va cramer dans tous les coins, ce n’est peut-être pas faux…

Mais en attendant, le commerce jardin va devoir s’adapter et anticiper d’un mois ses mises en avant végétales.

Pour le reste, le paillage et l’arrosage de précision auront la vedette, et les plantes peu gourmandes en eau vont faire le bonheur des obtenteurs qui vont nous proposer la tomate ou le rosier sans arrosage. Le récupérateur va encore progresser, tout comme l’hydroponie de balcon ou l’eau structurée pour plus d’efficacité à l’arrosage.

Nous connaissons déjà la question de l’automne dans les allées des rayons jardin : « vous avez une plante qui n’ait pas besoin d’arrosage ? »… Pour la réponse, je vous laisse la préparer par avance !

Ainsi va la vie du jardinier, au fil de l’eau… S’il en reste ! Notre métier évolue en fonction de la météo… Cette fois c’est sûr, nous avons une activité météo-dépendante, mais ça, on le savait !

Roland Motte… Jardinier !

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