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Comme après une soirée un peu trop arrosée, le réveil après le confinement sera difficile. Pour les gens de l’Est, ça sera un peu plus long… Mais espérons aussi qu’une activité reprenne sans une seconde vague de l’épidémie qui entrainerait malheureusement de nouvelles victimes, mais aussi de nouvelles contraintes administratives et financières qu’on se plait à ne pas même imaginer pour éviter de se faire peur !!!

Beaucoup de choses sont en train de changer et qui pourraient durablement influencer notre marché jardin et nos investissements.

Mais inutile de s’écharper avec des prévisions contradictoires ou des recettes miracles. Les miracles n’existeront qu’en fonction du bon vouloir de ce virus. La seule perspective acceptable, en ce moment, serait que l’on puisse maitriser cette bestiole.

Alors avec l’humilité requise qui devrait tous nous guider en cette période, sans savoir vraiment ce que deviendra le Monde, on ose juste discuter sur des éventualités.

Laissons pour une fois les émotions au placard pour essayer d’observer derrière le rideau ce qui pourrait arriver dans un avenir proche.

Place au jardin

Le repli à la maison entraine le repli sur soi. Et à force de tourner en rond, on s’occupe avec toutes les formes de loisirs possibles en intérieur. La télé et les réseaux sociaux, c’est une chose avérée. Et pour ceux qui ont une résidence et un jardin, allons voir là-bas comment ça pousse ! Une enquête récente de ManoMano réalisée par Harris Interactive nous indique que 43% des français disent jardiner davantage pendant le confinement. Le jardinage est même en tête devant les jeux vidéo.

On peut donc dire, sans trop se tromper que, plus nous resterons à la maison, et plus nous ferons notre jardin. Si l’on ajoute à cela nos besoins de nature et d’écologie, le jardin s’installe comme une valeur refuge. Jardiner devient un acte citoyen pour dire non à ce monde qui fout le camp. Aujourd’hui, être jardinier, c’est être citoyen !

Livraison à domicile

Bon, OK, mais avec quoi on jardine ? Faut bien des plantes et des produits !!!

Pour ceux qui ont anticipé le site Internet et le « click and collect », y compris et surtout chez les producteurs, bien leur en a pris. En effet, le Coronavirus et le « Stay at home » qu’il provoque implique la livraison à domicile ou la facilité d’accès à des clients de proximité.

Ce débat n’est pas nouveau, mais il s’amplifie avec cette crise sanitaire, l’indépendance des producteurs est liée à un contact direct avec le consommateur final. Dès aujourd’hui, la survie passe par un catalogue internet et une possibilité de livraison à domicile ou tout du moins un retrait sur le lieu de production. L’obligation du e-Commerce, même en complément d’une boutique physique devient la norme.

Lieux de vente sécurisés

Communiquer et expliquer que notre point de vente respecte les gestes barrières, là aussi c’est devenu une évidence. Le traumatisme est fort dans la population, personne n’a envie de perdre la vie. Et quelles que soient les querelles du corps médical pour trouver le bon vaccin ou le bon médicament, tous sont unanimes, les gestes barrières doivent être respectées pour limiter les contaminations. Nous n’irons donc pas dans un lieu public qui n’impose pas toutes les normes requises. De la place dans les allées, du gel à l’entrée, un respect des distances, un personnel protégé, une gestion du passage en caisse en toute sécurité pour la personne qui paye mais aussi pour celle qui encaisse. Juste avant le site Internet, notre deuxième investissement est tout trouvé : c’est la sécurité !

Services et relations

Allez un dernier pour la route… Pour conclure cette liste bien loin d’être exhaustive, terminons par la relation. Cette relation dont nous sommes privés : plus de contact, de bisou, de câlin… Alors qu’allons-nous attendre en magasin ? Hé ben au moins un accompagnement positif. Plus que jamais, le service et l’écoute sous toutes ses formes devront être omniprésents en magasin comme sur le net.

Ils sont nombreux à découvrir les plantes et les jardins, le suivi et le service deviennent naturels et tellement évidents pour ces nouveaux pratiquants. A nous de nous hisser à la hauteur de leurs attentes, tout en leur demandant de respecter les distances… Un véritable casse-tête !

Bon, voilà quelques pistes, mais il y en a bien d’autres…

Si vous avez d’autres idées sur l’avenir, nous sommes tous preneurs !!!

Roland Motte… Jardinier !