Sécheresse… Un frein pour le jardin ?

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Bon, c’est pas tout ça, mais le déconfinement est derrière nous. Sans savoir si la seconde vague pointera le bout de son nez, nous nous projetons déjà sur l’été et ses sécheresses habituelles. Et en 2020 alors, allons-nous subir une sécheresse en plus du Covid ? Affaire à suivre…

 

Les faits

Bien-sûr, tout dépend de la météo. On verra si la pluie est au rendez-vous. Mais d’après les dernières prévisions du secrétariat d’Etat à la transition écologique, c’est 53 départements qui sont classés à risque de sécheresse pour 2020. Inutile de le nier, les températures estivales sont de plus en plus élevées. Les 5 dernières années sont les plus chaudes observées depuis 1850. En 100 ans, nous avons augmenté de 1,1°.

Chacun argumentera sur les raisons de ce réchauffement… Évolution normale de notre monde ou activité humaine mal contrôlée… Les faits sont là, il fait chaud, et c’est pas forcément bon pour les végétaux

De l’eau pour les plantes

A première vue, on peut se dire qu’un épisode de sécheresse, après une flambée sur le végétal en ce printemps grâce au confinement n’est pas la meilleure nouvelle. Pendant cette période inédite débutée au milieu du mois de mars, en plein printemps, nos concitoyens sont passés en mode jardin. La pratique du jardinage a explosé et a fait des émules. Les plus nuls d’entre nous se sont mis au jardin. Même les plus distants avec la nature se sont dits que, quitte à rester à la maison, autant faire du jardin.

Ils ont enfin poussé la porte au fond du couloir pour découvrir leur jardin. Et chacun s’est mis à planter en fonction de ses envies… Et pour le potager, se fut la ruée

Déception

En ce moment, les courges, les tomates et les patates ont commencé à pousser et les jardiniers en herbes sont fiers. Mais… Les premières failles apparaissent… Le liseron se développe et demande un travail inédit. Le mildiou pourrait pointer le bout de son nez avec une colonie de pucerons et deux ou trois doryphores… Les nouveaux adeptes du jardin commencent à déchanter. Ben oui, comme les autres loisirs, ou comme le bricolage, une fois fini, on attend le résultat et la récolte. Les soins intermédiaires n’étaient pas prévus au programme.

Lorsque tu télécharge une application tu cliques et tu as un résultat. La mise à jour se fera automatiquement. Au jardin, la mise à jour est quotidienne, et ça, ça ne colle pas avec nos modes de vie actuels.

Espoir

Les contraintes, c’est une chose, mais le plaisir de se retrouver dans la nature, à la tête de son jardin devient un luxe. Le jardin permet de prendre son temps, d’oublier le stress, de reposer son cerveau pris en tenaille entre les pressions du boulot et les agressions quotidiennes des réseaux sociaux ou des chaines d’infos. Finalement, le jardin est aussi une porte de sortie vers un monde plus cool. Retirer les liserons coincés dans les patates, sans réfléchir, sans se poser plus de questions… Tout cela a bien quelque chose de reposant, un moment indéfinissable suspendu entre dans les airs entre deux accélérations du quotidien. Ce geste avec et pour la nature nous donnerait presque des airs d’écolos ou de révolutionnaires en marge de la société… Et ça se passe dans mon jardin… Quel bonheur.

Et l’eau alors

Mais la sécheresse pourrait bien faire tomber le rêve. Encore, les pucerons, on eut les virer. Une maladie se gère avec un petit coup de produit ou en retire les feuilles. Mais l’eau… La symbolique de l’eau est plus importante encore que le végétal. L’eau, c’est la vie. Manquer d’eau est un véritable stress pour les générations futures. Dès lors, nettoyer sa voiture ou arroser des fleurs, ces gestes pourraient être assimilés à des incivilités.

Les efforts consentis pendant le confinement pour remplir les carrés potagers vont s’envoler en fumée faute de pluie… Une catastrophe psychologique certaine pour ces nouveaux jardiniers qui pourraient bien définitivement lâcher l’affaire.

Le rayon « eau »

Il est temps de créer le rayon « eau » dans les jardineries. Pour rassurer, pour éduquer. Le rayon arrosage, c’est bien, mais ce n’est pas suffisant. Chaque spécialiste du végétal que nous sommes doit parler de l’eau qui pourrait devenir un traumatisme lié à la plante et ralentir la vente du végétal. Le rayon ‘eau’ avec son chef de rayon maitrisant son sujet inclura l’arrosage, les plantes résistantes à la sécheresse, les pots adaptés, le paillage… Dans l’eau, il n’y a pas que l’eau.

La gestion de l’eau d’un point de vente végétal va devenir un sujet de polémique. Anticiper… avec que la goutte d’eau ne fasse déborder le vase de l’inquiétude du consommateur.

 

Roland Motte… Jardinier !

 

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