A l’école comme au jardin !

Le blog des pros

À l’école comme au jardin, les enfants ont les mains vertes et des idées plein la tête.
Grâce au programme Eco-Ecole, ils apprennent à trier, composter, planter et surtout… à agir.
Une belle leçon d’avenir pour les pros comme pour les parents jardiniers.

A l’école comme au jardin… de grands espoirs

Margot a 7 ans, elle trie ses déchets et elle le dit avec le sourire : « La planète, c’est notre maison : si on la pollue, elle tombe malade… et nous aussi ». Franchement, qui peut rivaliser avec ça ? Depuis 20 ans, le programme Eco-Ecole donne les clés du jardin (et du reste) aux plus jeunes, en les embarquant dans des projets pédagogiques autour de l’environnement, de l’alimentation, de l’eau ou des déchets. L’idée ? Apprendre en faisant, expérimenter sur le terrain, trier, composter, planter, arroser… Bref, devenir jardinier de sa cour d’école, de sa rue, de son avenir. Un vrai programme d’écologie appliquée, avec des feutres à recycler, des compotes à composter, et des idées à faire pousser.

Une génération aux bottes bien accrochées

Aujourd’hui, 600 000 élèves sont sensibilisés chaque année par ces projets, et ça ne rigole pas (enfin si, un peu quand même). Plus de 10 000 établissements scolaires ont déjà été labellisés, preuve que les graines semées germent bien. Les écoles, collèges et lycées s’impliquent sur une ou plusieurs des huit grandes thématiques du programme, dont les plus populaires sont – sans surprise – les déchets, la biodiversité et l’alimentation. On trie les bouchons, on transforme les stylos usés en bancs publics, on plante des tomates dans des bacs à fleurs… et surtout, on change les habitudes, celles des élèves mais aussi celles des familles, des profs, du personnel, des élus et des commerçants du coin. L’écologie devient une histoire d’équipe, avec des enfants en chef de file.

À l’école du bon sens

Ce n’est pas parce qu’ils sont petits qu’ils font les choses à moitié. À l’école Les Raguidelles de Suresnes, par exemple, les enfants ont réduit de 75 % les déchets incinérés et de 50 % les déchets recyclables. Et tout ça, sans grandes machines ni technologies complexes, juste des écogestes simples, bien compris et partagés. Le compost devient un terrain d’apprentissage, les goûters sont devenus zéro déchet, et les mauvaises habitudes passent à la trappe. On réutilise, on observe, on analyse, on crée… et on en parle à la maison. Quand un élève devient ambassadeur du tri, c’est toute une famille qui bascule vers l’éco-attitude.

Un modèle pour les points de vente et les collectivités

Ce qui marche dans les cours d’école peut aussi faire des merveilles en jardinerie, en entreprise ou dans les parcs publics. Ces jeunes engagés sont autant de clients, collaborateurs et citoyens en devenir, porteurs de valeurs durables et de réflexes déjà ancrés. Pour les pros du jardin, c’est une vraie leçon de marketing de demain. On peut imaginer des animations en magasin avec les écoles et en prime des bacs pédagogiques sur les parkings. Pourquoi ne pas imaginer des actions communes avec les écoliers du quartier. De quoi semer une belle dynamique entre territoires, écoles et filière verte. Et ce, dès la maternelle ! Et pourquoi pas ?

Cultivons les jardiniers de demain

Alors oui, la transition écologique peut paraître complexe, longue, voire décourageante. Mais face à une bande de CE2 qui vous expliquent comment trier un paquet de chips ou fabriquer du terreau avec des pelures de pomme, on ne peut que s’incliner. Les éco-délégués de 2025 seront les paysagistes, producteurs, jardiniers, commerçants, élus de 2045. Et le plus beau, c’est qu’ils sont déjà en action et avec une conscience que beaucoup d’adultes leur envient. À nous de les accompagner, de leur faire confiance, de leur donner les moyens d’agir. Parce que l’école du jardin, ce n’est pas seulement un programme, c’est également un pari sur l’avenir. Et visiblement, on a de sacrés bons élèves.

Roland Motte… Jardinier !

0 réponses

Laisser un commentaire

Rejoindre la discussion?
N’hésitez pas à contribuer !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *