Bonne année jardin !
Bonne année jardin ! Voilà une nouvelle page à écrire. Après plusieurs saisons chahutées, 2025 a confirmé une chose : le marché ne s’effondre pas, il se transforme. Alors pour 2026, on range les discours anxiogènes, on garde les yeux ouverts… et on cultive l’optimisme.
Bonne année jardin !
Oui, le marché du jardin a encore reculé en 2025, autour de –2 %. Ce n’est pas une surprise, ni un accident. C’est la quatrième année consécutive de tassement, dans un contexte de consommation sous tension, de météo capricieuse et de projets d’aménagement souvent reportés. La bonne année jardin n’’a pas été si bonne que ça !!! Mais attention aux raccourcis. Parler de crise définitive serait une erreur. Le printemps a montré que, dès que les conditions sont réunies, les clients reviennent. Les chiffres racontent surtout une année de transition, où le jardin sort du réflexe d’achat automatique pour entrer dans une logique plus réfléchie. Moins d’impulsion, plus de choix. Moins de volume, plus d’exigence. En clair, le jardin n’est pas abandonné, il est remis à sa juste place dans le budget des ménages.
Les Français aiment toujours jardiner ?
Les études de consommation sont claires, le lien affectif au jardin reste extrêmement fort. Selon Valhor, le végétal conserve une image très positive, associée au bien-être, à l’esthétique, à la détente et au plaisir de faire soi-même. Pourtant, dans le même temps, les actes d’achat reculent. Pourquoi ? Parce que le consommateur a changé. Il arbitre davantage, compare plus, attend le bon moment. Le frein n’est pas l’envie, mais la peur de se tromper. Aïe ! La plante est trop fragile ? L’entretien trop compliqué … ? Les outils trop lourds ? Les tomates deviennent moches ? Le client ne demande pas moins de jardin, il demande plus de garanties, plus de compréhension, plus d’accompagnement.
Bonne année jardin, et aussi potager !
Autre enseignement clé de 2025, tout ne recule pas de la même façon. Les données Valhor montrent que le potager résiste mieux que l’ornement. Il a une progression en volume sur certaines périodes, même si la valeur reste sous pression. Les Français plébiscitent ce qui a du sens. Produire, consommer, transmettre… voilà une piste claire. Les herbes aromatiques et les plants potagers semblent être des solutions simples et accessibles. Ce retour à l’utile n’est pas un recul, c’est une évolution. Le jardin devient plus concret, plus quotidien, parfois plus modeste, mais aussi plus sincère. Moins de “waouh” immédiat, plus de satisfaction dans le temps. Pour les professionnels, c’est une formidable opportunité de repositionner l’offre autour de l’usage réel, pas uniquement autour de la promesse marketing.

Le point de vente, un lieu clé
Dans ce contexte, les circuits spécialisés gardent un rôle central. Les études consommateurs montrent que jardineries et producteurs sont valorisés pour leur conseil, leur proximité et leur crédibilité. À l’inverse, l’achat impersonnel ou trop standardisé montre ses limites, notamment sur le végétal. Le magasin n’est plus seulement un lieu d’achat, c’est un lieu de réassurance. On y vient pour comprendre, apprendre, échanger. Cela suppose des équipes visibles, formées, disponibles. Commençons par des rayons clairs. Il faut aussi des plantes bien tenues, des messages simples. Le client n’attend pas un discours d’expert à rallonge, mais une réponse honnête à ses questions. “Est-ce que ça va marcher chez moi ?” … Notre boulot, c’est surtout de les rassurer, à condition d’avoir un peu de monde à l’écoute dans les rayons.
2026 : les bonnes résolutions
Si 2026 doit être différente, ce ne sera pas grâce à une promotion de plus. Ce sera grâce au service, à l’accueil, au conseil, à la mise en scène du végétal. Simplifier les gammes, mettre en avant les plantes faciles, expliquer l’entretien, proposer des services concrets (rempotage, reprise, ateliers, accompagnement). Redonner envie sans tomber dans la guerre des prix. Le consommateur est prêt à acheter, à condition qu’on l’aide à réussir. C’est là que se joue la valeur. La clé sera peut-être la confiance. Le jardin est un marché d’émotion, mais aussi de transmission. Y’a plus qu’à créer des liens… Je sais c’est plus facile à dire qu’à faire !

Cultiver l’optimisme, sans naïveté
2025 a été une année exigeante. 2026 peut devenir une année constructive. Les fondamentaux sont là. Nos consommateurs ont l’envie de nature, le besoin de bien-être, le plaisir de jardiner. Le marché du jardin ne disparaît pas, il se réinvente. Il est plus lent, peut-être. Plus raisonné, sûrement. Mais toujours profondément ancré dans la vie des Français. À tous les acteurs de la filière — producteurs, distributeurs, fabricants, équipes en magasin, … A tous les potes du jardin et de l’animalerie, de la déco et du terroir… Bonne année jardin à toutes et à tous. Et surtout… portez-vous bien en 2026, nous devrons être en pleine forme !



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