Canicule 2025 

La canicule 2025 est arrivé… Et peut-être n’est-elle pas terminée ? Elle nous avait épargné l’an dernier, et nous pouvions râler à cause de la pluie. Maintenant, c’est à cause du soleil que nous sommes en stress… Quel monde… Et quelle météo !

Canicule 2025. Juin en surchauffe

À peine l’été lancé que le thermomètre a vrillé. Dès les premiers jours de juin 2025, une vague de chaleur hors norme a déferlé sur la France, plaçant plus de la moitié des départements en vigilance orange ou rouge. Des pointes à 42°C à Bordeaux, 40°C à Lyon, 38°C à Paris… Et tout cela avant le 15 juin ! Les sols craquent, les nuits sont lourdes, et les climatologues s’accordent à dire que nous venons de vivre l’un des mois de juin les plus chauds jamais enregistrés. Le mot “canicule” n’est même plus réservé à juillet-août. On parle désormais d’été « précoce extrême » dans les bulletins météo. Tout le pays cherche de l’ombre, de la fraîcheur… et des solutions.

Jardins en stress, jardineries sous pression

Pour les amateurs de jardin, ce mois de juin 2025 est un crash-test. Les jeunes plantations grillent sur place, les pelouses jaunissent, et les potagers demandent une vigilance digne d’un poste de surveillance incendie. Dans les jardineries, les ventes de plantes ont subi un coup de chaud, au sens propre comme au figuré. Difficile de vendre un hortensia quand il fait 39°C sous la serre. À l’inverse, les ombrages, voiles d’ombrage, kits d’arrosage automatique et brumisateurs font un carton. En production aussi, la tension est là. Les jeunes pousses grillées en pépinières fragilisent la disponibilité à venir. Il faut repenser les gammes, avancer les campagnes, proposer des variétés plus résistantes à la sécheresse… et ne pas oublier que les clients jardinent désormais tôt le matin ou tard le soir. Même la fréquentation en magasin doit pouvoir s’adapter ?

Piscines, clims, ventilos…

Ce sont les grands gagnants des soldes 2025. Tout ce qui mouille ou ventile ! D’après l’analyse de Stockly (spécialiste de la mutualisation des stocks e-commerce), les ventes de piscines de jardin ont littéralement explosé début juillet, avec des pics à +500 % par rapport à 2024. Certains modèles sont en rupture, les climatiseurs portables introuvables, et les ventilateurs s’arrachent en ligne comme en magasin. Les rayons « Terrasse & Jardin » dépassent les 20 % des ventes totales pendant les soldes, alors qu’ils plafonnent habituellement à 12 %. Une poussée de fièvre liée à la chaleur, mais aussi au réflexe bien-être. La météo nous pousse à créer un îlot de fraîcheur chez soi, c’est une priorité numéro un. Même les brumisateurs pour chien et les glacières XXL font leur grand retour. Et pour les plus jeunes ? Les fameuses piscines gonflables avec toboggan intégré font mieux que certains jeux vidéo.

Ventes physiques ou digitales 

Cette fièvre estivale a dopé le e-commerce comme jamais. Le dimanche reste la journée phare des achats en ligne, concentrant 26 % des ventes sur les 5 premiers jours des soldes. Mais attention, les clients n’ont pas pris un coup de soleil pour autant… Ils comparent, anticipent, traquent les ruptures. Les horaires d’achat sont très marqués. Stockly observe trois pics : au réveil (7h–9h), pendant la pause dej’ (12h–13h) et juste après le boulot (18h–20h). En magasin, le parcours client est plus express, plus orienté “problème / solution” que flânerie. Les jardineries et enseignes spécialisées doivent donc penser leur mise en rayon et l’affichage de leurs offres dès l’entrée. Et pourquoi pas proposer des “offres fraîcheurs” avec des parasols, des mini piscines, des bacs à glaçons et un assortiment de plantes qui ne crève pas au premier coup de chaud ! On pourrait se diriger vers un rayon « canicule » afin d’apporter des solutions à nos clients.

Canicule 2025… Et plus si affinité ?

Cette séquence caniculaire de juin 2025 agit comme un crash test grandeur nature pour toute la filière jardin. Producteurs, distributeurs, marques, clients… tout le monde est concerné. Il ne suffit plus d’ouvrir ses parasols ou de proposer des lavandes en promotion. Il faut penser à notre nouvelle adaptation, surtout si ce genre de météo revient chaque année.  Nous devons raisonner rapidité, gestion des stocks sur ces produits très saisonniers, communication ciblée, mise en avant des bons produits au bon moment… Et aussi, osons le dire, un peu d’imagination. Parce que dans un monde à +2 °C, on vendra toujours du rêve, mais il faudra que ce rêve soit ventilé, résilient, et livré en 48h chrono. En attendant, courage à tous ceux qui tiennent la barre dans la tempête chaude. Et n’oubliez pas d’arroser… et de vous hydrater vus aussi 🥵.

Roland Motte… Jardinier !