Changement climatique
Changement climatique, Étude VALHOR / Kantar 2025… Les Français aiment toujours leur jardin, mais ils ne le regardent plus tout à fait de la même façon. Face au changement climatique, les comportements évoluent doucement, entre inquiétude, débrouille et bon sens.
Changement climatique
Le jardin, c’est un thermomètre du climat. Et en 2025, il affiche rouge vif. L’étude VALHOR/Kantar le confirme, 9 Français sur 10 perçoivent déjà les effets du dérèglement dans leur vie quotidienne. Et pour une fois, ce n’est pas un sujet réservé aux experts. La pelouse qui a soif dès le mois de juin, les massifs qui ne reprennent plus après la canicule, les gelées d’avril qui grillent les bourgeons… C’est du vécu. Les jardiniers ne sont pas dupes. Ils observent, ils s’adaptent, ils bricolent. Près de 7 sur 10 disent avoir modifié au moins une de leurs pratiques ces dernières années. Pas besoin d’une appli météo ! Leurs plantations parlent pour eux. Et malgré les coups de chaud, ils restent attachés à ce petit coin de nature. Pour beaucoup, le jardin devient un espace-refuge, un lieu d’équilibre et de résistance dans un monde qui s’emballe.
Conscience !
Ce qui ressort, c’est une lucidité tranquille. Oui, le climat change. Oui, les saisons déraillent. Mais non, tout n’est pas foutu. Plus de la moitié des jardiniers ont déjà modifié leur façon de faire. Ils sont 54% à arroser moins souvent, 47% mettent plus de paillage. Et d’autres recherchent des variétés plus rustiques, capables d’encaisser les extrêmes. C’est une révolution silencieuse, sans plan com’ ni slogan politique. On passe du gazon anglais au trèfle, du pétunia au géranium vivace, du jet d’eau à la récupération d’eau de pluie. Le jardin apprend à se débrouiller avec moins. Et c’est peut-être ça, la vraie transition ! Il y a une somme de petits gestes quotidiens, pas toujours parfaits, mais qui finissent par dessiner un autre rapport à la nature. Le jardin du futur se construit sans grand discours, juste avec des observations et de la patience.
Météo-dépendance !
La météo, elle, continue de dicter ses lois. Quand il fait beau, les jardineries sont pleines ! Quand il pleut, tout le monde range la carte bleue. Le climat, c’est aussi le moral. Mais l’étude VALHOR/Kantar montre que les achats changent ? Près de 60 % des consommateurs disent vouloir des plantes qui tiennent dans le temps. La durabilité devient un critère clé, devant même la couleur des fleurs ou la taille du pot. Et ça, pour la filière, c’est un vrai virage. Les producteurs cherchent le costaud ? Avez-vous des lauriers qui supportent -10 °C ? Des lavandes qui tiennent la sécheresse, des fruitiers moins sensibles aux gelées. Les distributeurs, eux, doivent réapprendre à parler climat, à expliquer que certaines plantes ont leurs limites. Exit le jardin “carte postale”, place au jardin vivant, un peu cabossé parfois, mais plein de bon sens et de résilience.

Comment faire ?
Entre conscience et action, il reste un fossé. Tout le monde voit bien que le climat part en vrille, mais peu savent vraiment comment s’y adapter. Près d’un jardinier sur deux dit manquer de repères fiables. Arrose-t-on le matin ou le soir ? Faut-il tondre plus haut ? Comment choisir des plantes locales ? Les conseils existent, mais ils se perdent dans la masse d’infos contradictoires. Les jardiniers cherchent des solutions simples, concrètes, sans se faire sermonner. Et c’est là que la filière a une carte à jouer. Jardineries, paysagistes, médias spécialisés … Tous peuvent traduire les enjeux climatiques en gestes quotidiens. Ce n’est pas une question de morale, c’est de la pédagogie de terrain. Le jardin, c’est du concret, pas du concept. Et pour convaincre, rien ne vaut l’exemple, la démonstration, le partage entre passionnés.
Un jardin en transition
Derrière les chiffres, on sent une mutation culturelle profonde. Le jardin n’est plus seulement un décor, il devient un laboratoire de transition. On y parle biodiversité, économie d’eau, compost, circuits courts. Le changement climatique accélère cette bascule. Les jeunes générations, qui jardinent moins souvent mais de manière plus engagée, arrivent avec d’autres valeurs. On parle de sobriété, de recyclage, de respect du vivant. Les plus anciens, eux, observent et transmettent ! Ils sont forts d’une expérience où le bon sens valait plus que la technologie. Le jardin devient un lieu de rencontre entre deux visions, celle du plaisir immédiat et celle de la durabilité. Et si, finalement, c’était dans cette alliance-là que se préparait le vrai futur du jardin ? Pas un jardin parfait, mais un jardin sincère, qui assume ses contraintes et s’en accommode.

Espérer ?
Au final, cette étude VALHOR/Kantar 2025 met des chiffres sur ce qu’on ressent. Oui, le climat change. Oui, il va falloir faire autrement. Mais non, le jardin n’est pas condamné. Il devient même un formidable terrain d’apprentissage collectif. Les jardiniers avancent sans tambour ni trompette, les mains dans la terre et les yeux sur le ciel. Et c’est sans doute ça, la bonne nouvelle. Le lien au vivant reste plus fort que la peur du lendemain. Tant qu’on sèmera, tant qu’on arrosera, tant qu’on ratera aussi parfois, on continuera d’apprendre. Le climat bouge, mais le jardin reste ce coin de liberté où l’on peut encore agir, sentir, comprendre … et s’adapter !. Tant qu’il y aura une graine à planter, il y aura de l’espoir au fond du pot.



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