Le jardin en baisse …
Le jardin en baisse … En 2025. –2 %. Le chiffre est clair. Mais derrière cette descente, il se passe autre chose ! Une transformation profonde de la façon dont les Français vivent, pratiquent et consomment le jardin. Et ça, c’est loin d’être anecdotique.
Le jardin en baisse
Quatrième année consécutive de repli pour le marché du jardin. Les chiffres issus du panel Promojardin-Promanimalconfirment une réalité déjà ressentie sur le terrain. La consommation est plus prudente, plus fragmentée, plus arbitrée…. Voilà pourquoi on retrouve le jardin en baisse. Pourtant, le printemps 2025 avait bien démarré, on était trop bien parti ! Avril et mai ont redonné le sourire aux professionnels, avant que la météo instable et l’attentisme des ménages ne reprennent le dessus. Ce n’est donc pas une crise brutale, mais une lente recomposition du marché du jardin. N’empêche, pour les pros, c’est le même topo. En 2025, au risque de me répéter, on retrouve… Le jardin en baisse.
Les Français jardinent toujours ???
Mouais, ou pourrait se poser la question. Et pourtant.
85 % des Français disposant d’un extérieur ont jardiné en 2025. Le jardin reste un espace de plaisir, de bien-être, de respiration. En revanche, seuls 68 % ont acheté des produits de jardin, contre 76 % l’an passé. Et c’est bien là qu’est l’os hélas. Le message est clair : la pratique est là mais l’achat se fait plus rare, plus ciblé. Le consommateur jardin n’abandonne pas son extérieur, il arbitre. Il attend le bon moment, le bon produit, la bonne raison. Et, par voie de conséquence, nous aussi on attend 🥴.

Des différences…
Les produits d’équipement lourd souffrent. L’outillage motorisé, l’aménagement extérieur, les projets engageants ont du mal. À l’inverse, le végétal résiste mieux, tout comme les terreaux, les contenants et les petits équipements. Bref, tout ce qui tourne autour de la plante tient encore le coup ! Le jardin se vit plus au quotidien, moins dans les grands projets. Même logique côté loisirs de plein air, qui amorcent un rebond après une année 2024 compliquée. Le cœur du jardin bat toujours, mais il bat autrement. Ça nous rassure… à moitié !
Et les jardineries ?
Les circuits ne réagissent pas tous de la même façon. Les GSA tirent un peu leur épingle du jeu. La GSB a plus de mal, et les jardineries affichent un repli modéré. Mais elles conservent un atout majeur, c’est l’expertise, la proximité, le conseil. La crédibilité autour de l’expertise est encore reconnue. Dans un contexte de consommation plus raisonnée, le point de vente jardin reste un repère et un lieu de confiance. Tant qu’il est considéré comme un espace d’inspiration, tout va presque bien… à condition de continuer à se réinventer.

Redonner envie
La sortie par le prix est une impasse. OK, les consommateurs comparent, mais les solutions sont vers le haut, pas vers le bas ! Et ces leviers qui peuvent donner l’impulsion, on les connaît. Commençons par un accueil irréprochable. La formation existe sur le sujet… Coté services, avec un peu d’organisation, on peut proposer le rempotage, les conseils personnalisés, les ateliers, des plans de jardin…
Pour les gammes, nos clients les attendent lisibles et rassurantes. Évidemment, le végétal se doit de respirer la santé, du frais, du beau, du fleuri ! Le jardin a besoin de sens, de simplicité et de plaisir. C’est en recréant de la valeur d’usage que le marché retrouvera de l’élan, pas uniquement en empilant les promotions. Tout cela passera par des personne compétentes… Garder nos meilleurs éléments, c’est peut-être ça le challenge de demain ?
Promojardin-Promanimal
Promojardin-Promanimal s’appuie sur un panel distributeurs unique et un baromètre consommateurs de référence. Cela nous permet de décrypter les évolutions du marché du jardin. Notre rôle au sein de l’association, c’est éclairer, anticiper et accompagner les mutations du secteur. Je suis très fier d’en être le président depuis quelques jours. Dans ce contexte si compliqué, il reste beaucoup de choses à accomplir et à proposer pour aider le marché.
Mais je suis convaincu d’une chose, le jardin n’est pas en fin de cycle. Il est en train d’en ouvrir un nouveau. En attendant, c’était comment le bilan ? 2025… ben, on a vu… le jardin en baisse.



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