Le goût du prix

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La saison jardin démarre timidement, le goût du prix peut être amer pour les clients qui regardent à 2 fois avant de choisir. En plus, si on ajoute la météo un peu maussade… C’est pas top ! En résumé, y’a pas de quoi se faire plaisir derrière la caisse des magasins de jardin…

Le goût du prix.

Nous, on veut bien jardiner, mais il faudrait quelques jours de beau temps. A part une éclaircie mi-mars, la météo n’est pas vraiment à la fête. Et en plus, les dépenses sont contrôlées. En effet, du côté des portes-monnaies de nos consommateurs jardin, le beau fixe n’est pas franchement de la partie.

Bref, les jardineries visitées de-ci de-là font un peu grise mine. Heureusement, le printemps arrive enfin en ce mois d’avril. Pas facile d’être météo-dépendant !

Les clients seront inévitablement de retour. Évidemment le printemps, ce n’est qu’une fois dans l’année, il faut donc en profiter mais… pas à n’importe quel prix !

L’impact des promotions pourrait peser lourd dans la balance pour décider les derniers réticents.

Au fil des rayons plantes visités, il est facile de s’apercevoir que la recette n’est pas la même partout.

Certains sont convaincus de leur qualité et de leur notoriété et ne font pas d’efforts particuliers sur une mise en avant promotionnelle. D’autres, par contre, affichent clairement leur agressivité côté prix.

Le goût du prix n’est pas le même en fonction des jardineries et des rayons jardin !

Les aromatiques.

Depuis maintenant 2 ans et pour les besoins de notre Guide des Consommateurs Jardin

qui paraît chaque année depuis 2021, nos spécialistes visitent régulièrement des jardineries, toutes enseignes confondues, et sur tout l’Hexagone. Ces visites permettent de voir les évolutions, ressentir l’accueil sur place, comparer les mises en avant et observer les prix.

En ce début d’année 2024, nous avons décidé de comparer quelques prix et nous avons choisi entre-autre les aromatiques en 1 litre.

A priori, les écarts sur un produit aussi courant ne devraient pas être trop importants.

Le thym et les aromatiques en général sont des produits où le consommateur peut s’attarder, il serait donc prudent de ne pas exploser les marges.

Et là, surprise, sur une trentaine de points de vente, le prix le moins cher relevé est à 1 € 95, et le plus cher à 6 € 95. Je vous laisse faire le calcul pour le pourcentage… Le goût du prix n’est pas le même ici ou là !

Vous allez sans doute prétexter la zone géographique ! Le thym étant plus cher en ville qu’à la campagne, à Paris qu’en Province ?

Le tarif à 1€ 95 a été relevé dans une ville du sud-ouest de 25 000 habitants. Et le prix le plus cher, lui, dans une ville de l’est de la France comptant 30 000 habitants…

Sondage Bonial

Pour ceux qui aiment comparer les prix de la distribution, le site www.bonial.fr est parfait, il permet de mesurer avec précision le goût du prix avec le relevé des tracts sortis par les distributeurs. Un outil idéal pour se situer sans trop se déplacer !

Le site Bonial propose un sondage en partenariat avec OpinionWay pour analyser les attentes des consommateurs par rapport aux prix.

D’abord concernant le pouvoir d’achat. Les consommateurs se disent inquiets à 42% et 13 % en sont satisfaits. En faisant le total des différents ressentis, 30% sont positifs et 70% négatifs.

En allant un peu plus loin dans cette enquête, les consommateurs répondent à propos des évolutions de leurs habitudes d’achat dans les prochaines semaines.

Ils sont 35% à porter une attention plus précise aux prix pratiqués. 32% vont rechercher les promotions avec un peu plus de précision…

Voilà qui devrait alerter nos amis distributeurs. Le débat tourne souvent autour du bien-fondé de la promotion. « Si je fais trop de promo, je vais passer pour un soldeur, nous sommes un point de vente de qualité … ».

Certes, mais l’un n’empêche pas l’autre ! La promotion est une forme de communication et il convient de la maîtriser. C’est le petit grain de sel qui peut faire toute la différence. Trop de sel c’est immangeable. Pas de sel, c’est un régime un peu trop strict ? Encore une fois, le goût du prix n’est rien d’autre qu’un savant dosage…

Du plaisir !

On finit par une bonne note. Les achats jardin ne sont pas de première nécessité, ils sont liés au plaisir. Et en ce printemps, nous avons tous envie de nous faire du bien avec du parfum, des fleurs et des légumes. Les végétaux et leurs accessoires arrivent à point nommé pour donner un peu de plaisir dans notre environnement.

Le prix est une contrainte qui peut freiner cet accès au plaisir. Lorsqu’il y a des choix financiers à faire, la priorité va aux besoins de première nécessité. Notre rôle de distributeur jardin est bien-sûr de valoriser ce rêve de plaisir avec des effets Waouh, des végétaux qui donnent envie, mais aussi des prix qui font passer la pilule.

Pour un consommateur prudent, la promotion est une façon aussi de profiter d’un plaisir sans pour autant culpabiliser sur cet achat.

La psychologie du prix est un facteur important. La promotion permet, dans certains cas, de faire tomber la culpabilité.

Le goût du prix peut devenir sucré si le produit est attractif. L’accueil indispensable et l’image de qualité du point de vente ne font pas tout. L’image prix est un outil à notre disposition, à nous de l’utiliser au bon moment et à bon escient !

Roland Motte… Jardinier !

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