Prix Saint-Fiacre

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Le prix saint Fiacre, c’est chaque automne, pendant que les jardiniers rangent leurs sécateurs et que les feuilles jonchent les allées. Comme un autre rituel, il a lieu à Paris. Cette remise du Prix Saint-Fiacre n’a rien à voir avec les chevaux ni les fiacres du siècle dernier ! Ici, on célèbre la belle plume !

Saint Fiacre

Saint Fiacre, c’est un Irlandais du VIIᵉ siècle, moine et guérisseur, devenu le saint patron des jardiniers.Installé en Brie, près de Meaux, il y fonde un ermitage et cultive un jardin médicinal pour soigner les malades. La légende raconte qu’il aurait obtenu du roi Dagobert autant de terre qu’il pourrait défricher en un jour… et qu’un simple coup de bâton fit reculer la forêt ! Miracle ou bonne technique, le résultat est là ! Un jardin né de la foi et du travail. Aujourd’hui, il reste le symbole du lien entre la terre, la santé et la patience, trois qualités indispensables à tout bon jardinier. Bref, un saint qui savait déjà que le bonheur pousse souvent à la sueur du front. Et le prix saint Fiacre va récompenser le meilleur livre jardin de l’année !

Paris !!!

Cette année, la cérémonie se tiendra le 26 novembre à Paris, entourée de journalistes, d’auteurs, d’éditeurs et de passionnés du végétal. Et croyez-moi, dans ce petit monde, c’est un peu les Césars du jardin !

L’AJJH, une bande de passionné(e)s !

Derrière le Prix Saint-Fiacre, il y a une association discrète mais essentielle, c’est l’AJJH. L’Association des Journalistes du Jardin et de l’Horticulture. Depuis plus de 50 ans, elle réunit des journalistes, chroniqueuses, chroniqueurs, photographes, vidéastes… Elles et ils sont tous liés d’une même passion, celle de transmettre la culture du jardin sous toutes ses formes. L’AJJH, c’est une famille où l’on parle compost, biodiversité, engrais verts, mais aussi belles lettres et beaux livres. Ses membres animent nos lectures de magazines, nos chroniques radio, nos sites web et nos émissions télé, en gardant toujours un pied dans la terre et l’autre dans les mots. C’est cette double compétence, à la fois sensible et rigoureuse, qui fait le sel du métier… et qui nourrit ce prix chaque année.

L’histoire du jardin

Créé en 1971, le Prix Saint-Fiacre rend hommage au saint patron des jardiniers et distingue chaque automne un ouvrage consacré au jardin, aux plantes ou au monde végétal. Au fil des décennies, il a vu défiler des générations d’auteurs, d’éditeurs et de styles. Nous y voyons des livres pratiques, des essais, de beaux-livres, des récits de voyage, des albums jeunesse… Tous ont un point commun : raconter la nature autrement. Le palmarès en dit long sur la richesse du genre : La géométrie dans le monde végétal (Élisabeth Dumont), Petit traité du jardin punk (Éric Lenoir), Voyages dans mon jardin (Nicolas Jolivot), Créer son jardin résilient (Didier Willery)… Et bien d’autres.

Jeunesse !

Sans oublier les prix jeunesse, qui ont fait briller les yeux des plus petits avec Des abeilles et des hommes ou La petite espionne des Nymphéas. Bref, le Saint-Fiacre, c’est la preuve qu’un livre de jardin peut être à la fois poétique, utile, engagé et superbement illustré.

Pour cette édition 2025, le jury n’aura pas la tâche facile ! Dix ouvrages sont en lice côté adultes, et cinq côté jeunesse.

Les nominés 2025

On y trouve de grands noms — Gilles Clément, Alain Canet, Marie-Hélène Benetière, Aurélien Davroux… Et des maisons d’édition fidèles au monde vert : Delachaux & Niestlé, Ulmer, Rustica, Terran, Leduc, Plume de Carotte…

Les sujets naviguent entre patrimoine végétal, écologie, botanique, transmission et poésie. De Jardins remarquables à Les 400 plantes que vous ne verrez pas dans le jardin de votre voisin, en passant par Inventer le jardin ou Éloge des indisciplinées, on sent poindre une belle diversité. Le jardin est en mutation. Il est à la fois refuge, espace d’expérimentation et miroir du monde. Et côté jeunesse, la créativité n’est pas en reste. Touche pas à mes kakisLe carré sauvageTout sur les graines… Les petits jardiniers auront, eux aussi, de quoi rêver.

Faire germer les idées

Le Prix Saint-Fiacre, ce n’est pas seulement une médaille et une photo souvenir. C’est un signal fort dans un monde où les plantes reprennent enfin la parole. Chaque livre primé contribue à nourrir notre lien au vivant, à inspirer les jardiniers d’aujourd’hui et de demain. Mais il permet aussi d’ouvrir des perspectives sur le climat, la biodiversité ou le simple bonheur de jardiner. En récompensant ces auteurs, l’AJJH rappelle que le jardin, ce n’est pas qu’une passion, c’est une culture. Et que derrière chaque mot bien choisi, il y a une graine de conscience qui germe. Alors rendez-vous le 26 novembre. Entre deux pots, peut-être de fleurs, et trois mots d’esprit, on y célèbrera la littérature du jardin. Ca sera avec le sourire, un verre à la main, et un peu de terre au bout des doigts.

Un demi-siècle de belles histoires

Plus de cinquante ans après sa création, le Prix Saint-Fiacre continue de pousser droit, solide et généreux. Ce prix, c’est une manière élégante de dire que le jardin n’est pas un loisir secondaire mais un territoire d’idées, d’émotions et de savoirs. L’AJJH veille à ce que cette parole reste vivante, accessible, joyeuse et ancrée dans son époque. Dans un monde où tout va (trop) vite, elle prend le temps de lire, de débattre, de choisir. Et ce temps-là, c’est un luxe. Alors, saluons la longévité de cette aventure collective. Elle prouve qu’entre les jardiniers et les écrivains, la complicité reste intacte. Le Saint-Fiacre, c’est un peu notre boussole verte, celle qui nous rappelle qu’avant d’être un métier, le jardin est une histoire d’amour et de bons mots.

www.guideconsojardin.com

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