Gérer les feuilles mortes
Gérer les feuilles mortes du jardin est une excellente chose car elles s’avèrent être un trésor à ne surtout pas jeter !
L’automne, les feuilles !
Pour l’arbre, le feuillage est un organe coûteux en énergie et très vulnérable en hiver. La perte des feuilles, lui permet d’entrer en dormance.
Mais surtout de se protéger efficacement contre le gel car les feuilles sont riches en eau. En cas de gel, l’eau à l’intérieur des cellules gèle et augmente de volume, ce qui provoque l’éclatement des cellules et donc la mort de la feuille.
Puis encore, en hiver, le sol peut geler profondément, ça empêche l’arbre d’absorber l’eau par ses racines. S’il conservait ses feuilles, la plante continuerait de transpirer et risquerait de se dessécher, on appelle cela la « sécheresse physiologique hivernale ».
Perdre ses feuilles est la meilleure façon de stopper cette perte d’eau, et l’eau c’est la vie !
Retenez que la chute des feuilles est une opération chirurgicale programmée par l’arbre lui-même, visant à maximiser ses chances de survie jusqu’au printemps suivant.
Il y a des végétaux à feuillage persistant qui gardent leurs feuilles en hiver.
Et ceux à feuillage caduc, toutes les feuilles tombent en automne.
Gérer les feuilles mortes, toutes les feuilles ?
Bien que la majorité des feuilles soient bénéfiques, il existe quelques exceptions !
Il est préférable d’éviter…
Les feuilles malades : celles qui présentent des taches ou des signes de maladies fongiques (rosiers, arbres fruitiers). Amenez-les à la déchetterie ou placez-les au pourrissoir afin d’éviter de propager l’infection.
Les feuilles très coriaces : comme celles de laurier-cerise ou de châtaignier sont très lentes à se décomposer. Broyez-les finement avant de les composter ou de les utiliser en paillis, passez la tondeuse dessus !
Les feuilles riches en tanin : ce sont les feuilles de noyer et de chêne, elles se décomposent plus lentement en raison de leur richesse en tanin. En plus elles peuvent légèrement acidifier le sol. Il est toujours possible de les utiliser, mais en petite quantité. Placez-les au compost ou en paillis non broyé autour des plantes de terre de bruyère.
Gérer les feuilles mortes, les meilleures utilisations
En paillage : le paillis de feuilles mortes est l’une des utilisations les plus simples et les plus bénéfiques. C’est un manteau protecteur pour votre sol.
En protection des racines : étalez une couche épaisse de feuilles (15 cm) au pied de vos massifs, arbustes, haies et au potager. Cette couverture naturelle protège le sol du gel en hiver, maintient l’humidité en été et limite la pousse des « mauvaises herbes ».
En amendement : en se décomposant lentement, les feuilles libèrent des nutriments et se transforment en humus, améliorant la structure et la fertilité du sol.
En compost : c’est l’or brun du jardinier. Les feuilles mortes sont une excellente source de matière carbonée (le « brun »), essentielle pour équilibrer les déchets de cuisine et les tontes de gazon (le « vert »).
Pour un paillis qui ne s’envole pas, broyez les feuilles. Vous pouvez le faire facilement en passant la tondeuse sur le tas de feuilles avant de les ramasser.
En abri pour la biodiversité : Laissez un petit tas de feuilles et de branchages dans un coin calme du jardin. C’est un refuge précieux pour les hérissons, les insectes auxiliaires et de nombreux micro-organismes qui participent à la vie du sol.
Retrouvez tous nos gestes : https://www.guideconsojardin.com/le-blog-des-jardiniers/geste-jardin/



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