Récolte et séchage des aromatiques
Récolte et séchage des aromatiques, cela permet de capturer l’essence de votre jardin pour l’utiliser tout au long de l’année.
Quand et comment récolter les herbes ?
Le moment idéal pour cueillir les herbes est en fin de matinée, une fois que la rosée s’est évaporée et avant que le soleil de midi ne devienne trop ardent. C’est à ce moment précis que la concentration en huiles essentielles, responsables de l’arôme, est à son apogée. Pour la récolte, utilisez une paire de ciseaux ou un sécateur bien propre afin de ne pas abîmer les tiges. Coupez les brins délicatement en laissant toujours au moins un tiers de la plante sur pied. Cette précaution permet à la plante de se régénérer et de produire de nouvelles pousses, assurant ainsi plusieurs récoltes au cours de la saison. Évitez de cueillir des brins qui portent des fleurs, car l’énergie de la plante est alors concentrée dans la reproduction, et non dans la production d’huiles essentielles.
Récolte et séchage des aromatiques, quelles herbes ?
Toutes les herbes ne se prêtent pas aussi bien au séchage. Certaines, comme le persil, la ciboulette ou la coriandre, perdent la quasi-totalité de leur saveur une fois séchées ; il est préférable de les congeler pour les conserver. En revanche, les herbes aux tiges plus robustes et au feuillage peu aqueux sont parfaites pour le séchage.
Les herbes à tiges dures : La famille des Lamiacées est une championne du séchage. On y retrouve le romarin, le thym, l’origan, la marjolaine, la sarriette et la sauge. Leurs feuilles charnues conservent très bien leur arôme après séchage.
Les herbes à feuilles tendres : Certaines herbes à feuilles, comme la menthe, la verveine, la mélisse ou la monarde, peuvent aussi être séchées avec succès, à condition de suivre une méthode adaptée pour éviter qu’elles ne noircissent ou ne moisissent.
Récolte et séchage des aromatiques, les différentes méthodes de séchage
Le séchage est l’art d’éliminer l’eau des plantes tout en préservant leurs qualités aromatiques. L’objectif est de ne pas « cuire » les herbes, mais simplement de les déshydrater.
La méthode traditionnelle du séchage à l’air libre
C’est la méthode la plus simple, la plus économique et la plus respectueuse de l’intégrité des herbes.
Réunissez les brins d’une même espèce en petites bottes. Attachez-les à la base avec de la ficelle de cuisine ou un élastique.
Suspendez les bottes, tête en bas, dans un endroit sombre, sec, chaud et bien ventilé. L’idéal est un grenier, un abri de jardin ou même un placard de cuisine. La chaleur permet une déshydratation rapide, l’obscurité préserve la couleur et la saveur, et la bonne ventilation évite la moisissure.
Le temps de séchage varie de une à trois semaines selon la densité des herbes et les conditions ambiantes. Les herbes sont prêtes lorsque les feuilles s’effritent facilement entre vos doigts.
Le séchage rapide par le four ou le déshydrateur
Ces méthodes sont utiles si vous êtes pressé, mais elles demandent une surveillance constante pour éviter de surchauffer et d’altérer les herbes.
Le déshydrateur est la solution la plus efficace et la plus fiable après le séchage à l’air. Répartissez les herbes en une seule couche sur les plateaux et réglez la température entre 35 et 40°C. La faible chaleur douce et constante du déshydrateur garantit une déshydratation optimale sans perte de saveur.
Le four est la méthode de dernier recours. Étalez les herbes sur une plaque de cuisson recouverte de papier sulfurisé. Réglez la température du four au minimum (souvent autour de 50°C) et laissez la porte légèrement entrouverte pour permettre à l’humidité de s’échapper. Surveillez attentivement et retournez les herbes régulièrement pour éviter qu’elles ne brûlent.
Le stockage des herbes séchées
Une fois vos herbes parfaitement sèches, l’étape finale est le stockage. Il est essentiel de les conserver dans un récipient hermétique pour les protéger de l’humidité et de l’air. Les pots en verre teinté sont parfaits car ils les protègent aussi de la lumière, qui peut dégrader la couleur et les arômes. Émiettez les feuilles et les fleurs avant de les mettre en pot. Vous pouvez aussi choisir de les laisser entières et de ne les émietter qu’au moment de les utiliser ; c’est une astuce pour préserver leur puissance aromatique le plus longtemps possible. Conservez les pots dans un placard sombre et frais.
En suivant ces conseils, votre cuisine sera parfumée tout l’hiver, et vos plats retrouveront le goût ensoleillé de votre jardin, même sous la grisaille des mois les plus froids.
Retrouvez tous nos gestes : https://www.guideconsojardin.com/le-blog-des-jardiniers/geste-jardin/
Laisser un commentaire
Rejoindre la discussion?N’hésitez pas à contribuer !