Pollinisation

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La pollinisation est essentielle au jardin si vous souhaitez avoir des fruits. La récolte passe par là. Mais ce n’est pas si simple… En fonction des plantes, il faut des abeilles, des insectes pollinisateurs, du vent… Et des conditions climatiques adaptées…

Pollinisation.

Alors ça marche comment cette histoire ? La pollinisation, c’est le processus par lequel le pollen des étamines (partie mâle) d’une fleur est transféré sur le pistil (partie femelle) de la même fleur ou d’une autre fleur de la même espèce.

Jusque-là ça va, c’est clair ? Le pollen peut être transporté par le vent, les insectes, les oiseaux, les chauves-souris ou d’autres agents de pollinisation. Et ces différentes « techniques » dépendent de la plante. Certaines ont leur pollinisateur attitré. Et ces plantes ne produiront pas de fruit si l’on sépare l’un de l’autre. Ce fut le cas de la vanille au début de sa culture.

La pollinisation est essentielle pour la reproduction des plantes à fleurs. Lorsque le pollen atterrit sur le stigmate (partie supérieure) du pistil, il germe et commence à se développer dans le style (partie centrale) jusqu’à atteindre l’ovule (partie inférieure) où il féconde le gamète femelle pour former une graine.

Bref, ca marche un peu comme notre mode de reproduction à nous…

Pour avoir des fruits, il faut des fleurs. Mais ce n’est pas fini. Les fleurs doivent être fécondées pour donner naissance à un fruit. Donc si on veut des légumes et des fruits au jardin, la pollinisation est essentielle !

Pour les pruniers ?

Je vous parle des pruniers parce que nous en avons un très joli au jardin qui fleurit un peu avant les autres.

La plupart des variétés de pruniers sont autostériles, ils ont besoin d’un autre arbre de la même espèce pour la pollinisation croisée et la production de fruits. Cela signifie qu’il est important de planter au moins deux variétés compatibles de pruniers à proximité les unes des autres pour assurer une pollinisation adéquate.

Les fleurs de prunier sont très attractives pour les abeilles en raison de leur nectar et de leur pollen abondant. Les abeilles visitent les fleurs pour collecter le nectar et le pollen, et en faisant ainsi, elles transfèrent le pollen d’une fleur à l’autre, assurant ainsi la pollinisation.

A condition que les fleurs arrivent au même moment… Si l’un est précoce et l’autre tardif, on ne peut pas compter dessus. Heureusement, les abeilles se promènent à 4 kilomètres à la ronde et peuvent croiser les pollens du prunier de mon voisin !

C’est pas gagné c’t’affaire !!!

Et la pluie alors ?

Bon admettons, vous avez tout bien fait : planté des pruniers qui fleurissent en même temps, facilité la présence des abeilles et des pollinisateurs avec, par exemple, l’installation d’une ruche. Et en plus, vos voisins ont aussi des pruniers. Tout devrait bien se passer.

Ben non… La coulure de pollen peut se produire chez les pruniers pendant la floraison avec les pluies du printemps. La coulure se produit lorsque les fleurs de prunier sont exposées à des températures fraîches et humides pendant la floraison, ce qui peut entraîner un avortement de ces fleurs.

Lorsqu’il pleut pendant la floraison des pruniers, les gouttes de pluie peuvent éclater les grains de pollen, empêchant ainsi la pollinisation. De plus, les abeilles et autres insectes pollinisateurs sont moins actifs par temps de pluie, ce qui réduit la quantité de pollen transporté d’une fleur à l’autre.

Tu penses, les abeilles ne sortent que si les températures sont supérieures à au moins 10°. En dessous, personne pour faire le boulot.

Pour minimiser l’effet de la coulure de pollen, il est préférable de choisir un emplacement abrité. En les plantant, on va choisir une situation ensoleillée et un peu moins exposée au vent. Ça peut jouer de quelques degrés et c’est important. Après, tout dépend évidemment de la météo. Si le printemps est très pluvieux et frais, vous aurez une production nettement moins importante. Et là, nous n’avons pas grand-chose à faire, si ce n’est de constater les dégâts !

On ajoute le froid…

Le gel printanier est un autre facteur météorologique qui peut avoir un impact négatif sur la production de mirabelles. Si les températures descendent en dessous de zéro pendant la floraison, cela peut endommager les fleurs et les boutons floraux, empêchant ainsi la formation de fruits. Les dégâts causés par le gel peuvent être particulièrement graves si la floraison est précoce et que les températures baissent brusquement.

He ben voilà le problème, ! Les arbres précoces… Lorsque vous choisissez un prunier, si vous habitez comme moi dans les Vosges, évitez de choisir une variété dont les fleurs arrivent rapidement au printemps. En plus d’être en décalée avec les autres, les fleurs gèlent et c’est l’impasse sur les fruits. Tu parles d’un avantage…

Alors on se contente d’une belle floraison, c’est déjà bien 🥴🤣

Roland Motte…Jardinier !