Le Guide des Consommateurs Jardin 2025
Après un an de travaux, le Guide des Consommateurs Jardin 2025 fera sa première apparition officielle au Salon du végétal le mardi 10 septembre à 16h45, lors d’une conférence qui se tiendra en partenariat avec VERDIR.
Le Guide des Consommateurs Jardin 2025
Voilà 4 ans que ça dure ! En 2021, après l’épopée COVID, nous avons décidé d’analyser la période et les retombées professionnelles de ce temps suspendu. A cette époque, tout le monde se demandait si ce confinement allait avoir des conséquences sur nos activités, et en particulier, celle qui nous concerne : le jardin !
Depuis, chaque année, nous avons pris l’habitude, avec votre aide, de nous interroger sur l’avenir de nos métiers.
Avec votre aide… Non pas que vous soyez nombreux à rédiger ce document, non, mais votre aide vient des interviews et de tous les contacts ici ou là dans la profession qui nous apportent leurs points de vue. Ces partages permettent de mieux nous éclairer et de faire un constat assez large des situations analysées.
Cette année, nous garderons un œil sur la distribution du végétal, histoire de se projeter un peu mieux vers l’avenir.
Le végétal
Dans les premiers Guides des Consommateurs Jardin, nous avons étudié les tendances post COVID, puis les relations au sein de l’entreprise avant de nous concentrer l’an dernier sur le végétal.
Lorsqu’on se penche sur le sujet, nul besoin d’être devin ou tendanceur pour comprendre que le végétal est le moteur du jardin. Sans lui, pas de jardinerie, de producteur ou de passion chez nos consommateurs. Il est bien au cœur de nos préoccupations et doit retenir toute notre attention.
Au-delà du commerce, il pénètre dans notre quotidien pour nous nourrir, nous protéger, nous soigner et nous motiver.
Bien-sûr, pour l’acheter et l’installer dans son jardin, la plante doit donner envie. Tout notre travail est de la soigner, de la sublimer, afin qu’elle soit digne de l’intérêt que lui porte le jardinier amateur.
Le prix du végétal en est une composante, mais ce n’est pas la seule, loin s’en faut. Par contre, ce fameux prix alimente considérablement les discussions entre les producteurs et les distributeurs. Et des fois, ça pique…
Tensions
Les uns veulent un prix, les autres souhaitent des engagements. Les uns, ce sont souvent les distributeurs, les autres, ce sont les producteurs. Mais il ne s’agit pas d’une généralité. Parmi nos différentes rencontres sur le terrain, nous avons trouvé des partenaires heureux !
Souvent pourtant, chacun a sa perception et les tensions peuvent devenir palpables.
Quelques distributeurs, confrontés à la concurrence sur le terrain, considèrent que le prix est l’élément déclencheur de l’achat. Pour augmenter le chiffre d’affaires du rayon végétal, il faut être le mieux placé. Et cette conviction les oblige à demander des remises et des réductions à leurs partenaires producteurs.
De l’autre, les producteurs peuvent faire des efforts avec la certitude qu’en échange, ils auront une relation durable ou un engagement conséquent avec ce client exigeant.
C’est là qu’est l’os hélas !
Les arguments sont solides d’un côté comme de l’autre, mais la tension persiste.
Le jardinier amateur, lui, attend une belle plante, pas trop chère et avec un conseil de plantation.
Le conseil, la qualité et la mise en valeur sont aussi indispensables que le prix pour donner envie de consommer du végétal.
La matière première
Retour aux sources. Qui aura le dernier mot, celui qui est en contact avec le client ou celui qui fournit la marchandise ?
Par le passé, le distributeur était le roi, il maîtrisait la relation avec le client final et pouvait décider de ne pas proposer telle ou telle marque tant que ses exigences n’avaient pas abouti.
Aujourd’hui, et en particulier dans la vente de plantes, la situation a évolué. Le revendeur n’a pas toujours les moyens ni les compétences pour apporter des conseils et des services à ses clients. Le prix est lié au bon vouloir des producteurs et pour la mise en scène et le coup de cœur, le temps peut quelquefois manquer pour réaliser des décors de rêve.
De l’autre côté, il manque à notre producteur un contact direct avec le consommateur. Si la majorité n’a pas encore franchi le pas, un bon nombre d’entre eux ont déjà ouvert leurs serres à la vente. La profession s’organise pour accueillir ces nouveaux intervenants. Avec quelques réglages, une meilleure compréhension du mécanisme des prix, un site internet, et toutes les compétences pour vendre du végétal, nos producteurs pourraient bien, dans l’avenir, se passer du filtre de la distribution traditionnelle…
Angers
Nous n’en sommes pas là, mais rien ne nous empêche d’en parler. Ce sera chose faite le Mardi 10 septembre 2024, au salon du végétal à Angers. On vous donne RDV à 16h45 dans la serre pour découvrir le Guide des Consommateurs Jardin 2025.
A très vite.
Bonsoir,
Ouvrage très intéresant. Une remarque sur la baisse du CA en végétal. Je suis d’accord que la multiplication des rayons en jardinerie a une part de responsabilité. Il y a un autre paramètre qui me semble pas avoir été traité.
Le jardin est devenu la 5èm pièce de la maison cela est un fait. Mais cela a entrainé une multiplication d’aménagements en produits manufacturés, cuisines extérieures, salons de jardin, piscines, aires de jeux…. l’offre et la demande ont été prososé par les Jardineries.
Cordialement
Bonjour Guy, et merci pour votre commentaire. Dans ce guide, nous nous sommes concentrés sur les constats. Et le végétal est tout de même passé de 50 à 20% de parts de marché en 40 ans. C’est vrai que les produits de décoration et d’aménagement se sont développés, mais des rayons comme la déco intérieur, l’animalerie, Noël ou le terroir sont aussi des alternatives choisies par les jardineries pour favoriser une diversification. Quelque soit les raisons, le végétal se retrouve mathématiquement en baisse constante. Cela montre aussi un léger virage pris par la majorité des jardineries. Encore merci pour la participation et à bientôt. Roland