Ollas

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Les ollas sont connus depuis la nuit des temps… Enfin presque. Ils sont bien utiles pendant les périodes de canicule. Mais au fait, c’est quoi donc ces ollas ?

Ollas, qui va là ? Pour ceux qui n’ont jamais entendu parler des ollas, en voici la description. Olla, veut dire « cruche » en espagnol. Et en fonction de la provenance, l’orthographe peut être un peu différente. Mais le principe est le même. Il s’agit d’un réservoir poreux qu’on va installer dans la terre. L’eau contenue dans le réservoir va passer à travers la poterie et va diffuser de l’humidité autour d’elle. Les racines à proximité vont flairer la bonne affaire et se rapprocher de cette source d’humidité.

Pour nous, jardiniers, c’est très pratique. Il s’agit d’un arrosage progressif et nous venons de temps en temps remplir le réservoir. C’est plutôt cool.

Une question nous vient alors à l’esprit : « Si c’est si malin, pourquoi ne pas y avoir pensé plus tôt « ?

Et bien ça fait longtemps qu’on connait ces ollas, mais nous les avions oublié dans le fond du grenier, et ils ressortent un peu partout aujourd’hui

Histoire de ollas

Ces poteries existent depuis des milliers d’années. Elles servaient à stocker l’eau ou les aliments. Chacun y va de sa petite légende, mais la première fois qu’on a parlé de cette technique d’irrigation, c’était en Chine. L’agronome Fan Shenshi de la dynastie des Han, vous connaissez ? Moi non plus, c’est lui qui a fait mention du olla pour la première fois. En Afrique et en Asie, ce type d’arrosage se développera rapidement. On retrouve aussi la trace des Oyas au Brésil et en Amérique du Sud.

En Europe, peut-être parce que l’eau était abondante, nous n’avons pas vraiment la culture du olla.

Heureusement aujourd’hui, on retrouve depuis quelques années tout un tas de tutos sur le olla et des poteries adaptées en magasin. Difficile de passé à côté. Il faut dire que le manque d’eau nous guette et tous les moyens sont bons pour économiser !

Fonctionnement

Comme expliqué, il s’agit d’un réservoir en terre cuite qui diffuse son eau progressivement. Et pour que cette diffusion se passe sans encombre, nous avons besoin de respecter 2 choses importantes. D’abord, la qualité de la terre cuite. Si la cuisson est trop « parfaite », la terre cuite ne sera pas assez poreuse et ne laissera pas passer l’eau. Nous retrouvons souvent des tutos sur les réseaux sociaux avec une technique pas chère, c’est de coller 2 pots horticoles ensemble pour former un réservoir. Mais si les pots sont de qualité, ils ne sont pas faits pour laisser l’eau s’échapper ou très peu. Le pot doit garder l’humidité à l’intérieur, le olla doit au contraire la diffuser à l’extérieur. Il s’agit donc de deux techniques bien différentes. Deuxième point, l’eau contenue dans les ollas doit être propre, sinon, les pores de la poterie se bouchent et l’eau passe moins facilement. Vous pouvez utiliser de l’eau des récupérateurs à condition que celle-ci soit filtrée. Et chaque hiver, un nettoyage des ollas serait un plus !

Autre chose ?

Voici quelques notions de taille, histoire de s’y retrouver ! Un Olla de 1 litre apporte de l’eau sur 20 cm et il a une autonomie d’environ 3 à 6 jours. Le 3 litres, c’est sur 30 cm, et il est autonome de 5 à 7 jours. Pour le olla de 5 litres, on retrouve de l’humidité sur 40 cm à la ronde. Il est autonome de 5 à 8 jours. Et enfin le 9 litres rayonne sur 50 cm, il est autonome de 6 à 10 jours.

Le top, c’est d’ajouter une bonne couche de paillage tout autour des ollas, et avec ça, vous êtes tranquille… Enfin, c’est surtout vos plantes qui sont heureuses !

Attention quand même en jardinant avec des outils à proximité de vos ollas, ils sont en terre cuite et peuvent casser facilement.

Idem pendant l’hiver, si vous habitez des régions bien froides ou le gel descend facilement en dessous de 0, il est préférable de les vider. Le mieux est de les retirer pour l’hiver afin d’éviter un risque d’éclatement de la poterie.

Maintenant, à vous de jouer pour trouver le ollas qui correspond à votre jardin !

Roland Motte… Jardinier !