Commande en cours #rupture #penurie #vegetal

Le blog des pros

Un beau bazar !!! Essayez donc de vous ramener dans un point de vente pour commander une pièce détachée de salon de jardin. Demander un devis pour une barrière en bois. Trouver un morceau de placo ou de la peinture… Y’a plus rien ou presque, mais que se passe-t-il donc ?

Import-Export

On en a déjà parlé, les bugs de livraisons risquent de perdurer et nous perturber encore plusieurs mois. En cause le transport maritime en premier lieu. Tout ce qui vient d’Asie a pris l’augmentation du prix du conteneur dans la vue. Alors oui, c’est cher, mais on veut bien payer le prix, à condition d’avoir la marchandise. Et le bât blesse ici aussi. Les usines à l’arrêt, les redémarrages difficiles, les priorités des uns et des autres… Grâce (ou à cause) de la pandémie… tout cela a totalement déstabilisé l’ordre mondial. Il s’ensuit de gros déséquilibres d’un pays à un autre, des augmentations insensées de matières premières et des ruptures quasi permanentes dans les rayons.

Jusqu’à présent, ça ressemblait au monstre du Loch Ness, on en entendait parler, mais concrètement, seuls les professionnels galéraient pour ajuster leurs commandes, leurs devis, leurs livraisons. Aujourd’hui, c’est devenu réalité et le grand public a découvert avec effroi les produits manquants pour son bien-être quotidien.

Même dans la motoculture, les tondeuses sont difficiles à réapprovisionner. Ça se fera progressivement, en fonction des rythmes dans les usines. Mais où va notre société de consommation si on n’est limité dans notre consommation ? ?

Maison !

Le jardin est intimement lié à la construction. Souvent, avec une maison, on ajoute un jardin, et avec un appartement, une terrasse. Alors là, c’est pas gagné ! Le jardin se porte bien, merci, mais ce n’est pas grâce aux nouvelles constructions qui, elles, trainent la patte. Toujours pour les mêmes raisons ?!

La Fédération Française du Bâtiment prévient à qui veut l’entendre que les logements neufs sont plus ou moins à l’arrêt. Moins de 300 000 logements seront achevés en 2021, alors que nous étions sur un rythme de 4 à 500 000 auparavant.

Confinements successifs et ruptures de matériaux y sont pour beaucoup.

Côté prix, c’est pas mal non plus. Le cout de l’acier par exemple a pris environ 15 à 20% par mois depuis décembre 2020.

Nous sommes donc dans l’œil du cyclone, et ce que nous percevions de loin avec un regard mi-surpris, mi-interrogatif, nous arrive de plein fouet sur la figure.

Préparons-nous à manquer de tout, y compris dans nos métiers du jardin.

Ne soyez pas surpris, mais cherchez des solutions pour déjà anticiper.

Naaannn ? Si !

Catastrophe nationale en Angleterre. Si chez nous le nain de jardin garde une place mesurée dans les jardins, il pourrait même conférer à son propriétaire une image de beauf en devenir… Outre-Manche, par contre, là, c’est grave. Comme nous, les Anglais se sont mis aux jardins durant les confinements, et nos amis Anglais construisent leurs massifs autour du nain qui doit figurer en bonne place entre le gazon et les vivaces. Mais le nain de jardin ne se reproduit pas si facilement… Qu’il soit en résine, en plastique, en pierre ou en ce que vous voulez, il a disparu des rayons des jardineries. Les retards de livraisons ont laissé les statuettes tant attendues dans des containers, sans possibilité de rejoindre les Iles Britanniques. Ça peut faire sourire, mais si mêmes les nains sont bloqués, imaginez le reste de la déco, les salons, les moteurs… Heureusement, les plantes ne viennent pas de Chine !

Pan sur le bec !

Et ben si, c’est pareil pour les plantes. Trop de succès tue le succès. Ce printemps, les pépiniéristes ont rempoté les restes, mais demain, en 2022 et en 2023 ? Nous risquons d’avoir de vrais manques dans différentes variétés et non des moindres.

Jusqu’à présent, la relation était simple, le producteur avait besoin des distributeurs pour écouler sa marchandise. Même les paysagistes, du plus gros au plus petit, envoyaient des appels d’offre et se dirigeaient vers le mieux disant. Du jour en lendemain, va falloir revoir ses plans… Ou ses plants, c’est selon. Si vous voulez de la plante, il faudra être patient et respectueux des engagements. Il faudra, dès la saison précédente, prévoir les quantités de l’année suivante. Le chasseur devient chassé et réciproquement. Autant dire qu’une adaptation rapide s’impose ! Le pigeon pourrait ne plus être celui qu’on croit.

La fidélité est une valeur dont certains risquent de se souvenir au moment de remplir les camions.

Quel beau métier que nous avons là. Nous sommes dans les fleurs toute la journée… A condition qu’il en reste… Des fleurs !

 

Roland Motte… Jardinier !

Les engagements et les contrats de culture pour les végétaux

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