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Consommer local ! C’est le rêve de tous les particuliers… Et pourquoi pareil rêve ? Pour être en phase avec le développement durable et le respect de l’environnement. Si on supprime le transport, on ne pollue plus alors ?

Un jour Yara…

En attendant la décroissance ou le partage gracieux des marchandises pour nourrir et faire vivre la planète, on va encore passer quelques années dans notre société de consommation avec ses qualités et… Ses défauts.

Une idée bien arrêtée indique que le transport est la principale source de pollution dans ce monde, voilà pourquoi nous nous évertuons à limiter nos déplacements. Pour les produits, le consommé local, c’est le top. Un pull tricoté maison est moins cher qu’un pull tricoté à l’autre bout du monde. Pour l’instant, c’est logique.

Ah oui mais voilà, les choses changent. Le premier cargo 100% électrique a commencé à naviguer en Norvège. Ce transporteur nouvelle génération pourra charger 120 conteneurs.

Le Yara Birkeland, c’est son nom, fait 80 mètres de long et peut se promener avec 3 200 tonnes. Certes, ce n’est qu’un début, mais le secteur maritime espère réduire ses émissions de CO2 de 40% d’ici 2030.

Et en plus, la bête est autonome, bientôt plus besoin de marins pour faire le trajet !

Voyage voyage !

Mais au fait, une question nous picore l’esprit : quel est le poids du transport dans tous ces produits du bout du monde ? Le magazine Science nous apporte quelques réponses.

Pour le bœuf, l’agneau et le mouton, l’impact moyen du transport sur le bilan carbone de ces viandes est de 3 %.

Pour les patates, le maïs, le riz, le blé le manioc, l’impact est de 10%.

7% pour les huiles, c’est un peu plus conséquent pour le sucre et les fruits qui sont à 20%.

On peut bien-sûr, se dire que c’est encore de trop. Et c’est de trop. Mais le bilan carbone se calcule aussi avec l’utilisation des terres, des entrants, de l’eau… L’emballage et les pertes en magasin et tout au long de la chaine d’approvisionnement font aussi partie du cumul.

Il y a donc un véritable impact du transport, mais il ne pèse qu’une dizaine de pourcents. Produire et consommer local, c’est un début, une petite contribution, mais c’est loin d’être la seule. Si l’on est obligé de chauffer des serres pour déguster des fruits locaux, peut-être est-il préférable d’utiliser un transport adapté, surtout si celui-ci commence à diminuer sa facture verte ?

Vert ou vert ?

Nous sommes, nous aussi, dans le jardin, victimes des idées reçues. Les plantes d’intérieur et les fleurs coupées en sont les grands témoins.

Les roses que nous allons offrir à tour de bras pour Noël ou la Saint Valentin viennent en grande partie du Kenya, du Costa Rica, de Colombie ou d’Équateur. Le voyage en avion compte pour beaucoup dans leur bilan carbone, mais les productions Européennes et en particulier aux Pays Bas consomment en chauffage et en énergie pour faire pousser et conserver nos précieux bouquets.

Pour les plantes d’intérieure, environs 10% viennent de France. Les autres sont cultivées en masse dans les pays du Nord de l’Europe, là où la chaleur est étouffante même en hiver… Mais non, c’est pas vrai !!! Restez concentrés ! Il ne fait pas chaud au cœur du Danemark ou des Pays bas. L’énergie utilisée pour faire pousser nos Phalaenopsis et autres Ficus est donc colossale.

Et alors, on fait quoi ? On arrête d’offrir des roses ou des plantes à sa grand-mère ?

Culture maison

Il y a des mentalités à changer. S’il faut arrêter d’offrir des roses en hiver, tout comme la dégustation de fraises à cette même période, tout cela passe par de la pédagogie et de l’information.

Nombre de nos distributeurs parlent de compost, de plantation, de respect de la nature… Sont-ils prêts à afficher les kilomètres parcourus par nos plantes vertes et nos fleurs pour arriver jusqu’à la table du salon ?

Les secondes mains fleurissent un peu partout, c’est le cas chez Leroy Merlin, La Redoute, Auchan, Ikea… Mais aussi avec de grandes marques en particulier dans l’habillement.

Pas facile d’avoir des plantes d’intérieur en secondes mains ! Pourtant, des initiatives sont en route. Le Bon Coin ne se prive pas pour proposer de la plante « usagée »… Pendant que d’autres proposent des ateliers boutures histoire de contourner la dépendance des producteurs. La seconde main est un fait, elle se développe dans tous les domaines. Et nous dans le jardin, devons-nous fermer les yeux ou anticiper le mouvement ?

 

Roland Motte… Jardinier !

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